Le BIOS (Basic Input/Output System) est le premier programme qui s'exécute quand vous allumez votre ordinateur, avant même le système d'exploitation.
Son rôle principal : Il vérifie que tous les composants (processeur, mémoire, disques durs) fonctionnent correctement au démarrage, puis lance Windows, Linux ou macOS depuis votre disque dur.
Ce qu'il contient : Les paramètres de base de votre ordinateur - ordre de démarrage des disques, vitesse du processeur, activation/désactivation de certains composants. Il stocke aussi l'heure système même quand l'ordinateur est éteint.
Comment y accéder : En appuyant sur une touche spécifique (souvent F2, F12 ou Suppr) pendant le démarrage. L'interface ressemble à un menu ancien, souvent en bleu avec du texte blanc.
L'UEFI (Unified Extensible Firmware Interface) est le remplaçant moderne du BIOS traditionnel, développé pour répondre aux besoins des ordinateurs actuels.
Principales améliorations : Interface graphique avec souris au lieu des menus texte du BIOS. Démarrage beaucoup plus rapide et support des disques durs de plus de 2TB (contrairement au BIOS limité à 2TB).
Sécurité renforcée : Secure Boot vérifie que le système d'exploitation n'a pas été modifié par des malwares avant de le lancer. Protection contre les virus qui s'attaquent au démarrage.
Fonctionnalités avancées : Peut se connecter au réseau, naviguer sur internet, et même lancer certaines applications sans démarrer Windows. Support natif des systèmes 64 bits.
Compatibilité : Peut émuler l'ancien BIOS si nécessaire (mode Legacy), mais fonctionne mieux en mode natif UEFI.
Stockage : Utilise une partition spéciale (ESP - EFI System Partition) sur votre disque dur pour stocker ses fichiers, contrairement au BIOS qui était gravé dans une puce.
En résumé, l'UEFI est un BIOS "nouvelle génération" - plus rapide, plus sécurisé, et adapté aux ordinateurs modernes.
1. BIOS (Basic Input/Output System) Première étape quand vous allumez l'ordinateur. Le BIOS initialise les composants matériels de base (processeur, mémoire, cartes) et détermine depuis quel périphérique démarrer (disque dur, USB, CD, etc.).
2. POST (Power-On Self-Test) Le BIOS exécute une série de tests automatiques pour vérifier que tout le matériel fonctionne correctement - mémoire RAM, processeur, disques durs, clavier. Si un composant est défaillant, le POST émet des bips d'erreur ou affiche un message.
3. Recherche du MBR Une fois le POST réussi, le BIOS cherche le MBR (Master Boot Record) sur le premier secteur du disque de démarrage. Le MBR contient les informations sur comment démarrer le système d'exploitation.
4. Transfert vers le MBR Le BIOS lit le MBR et transfère le contrôle au bootloader qui s'y trouve. À partir de ce moment, le BIOS a terminé son travail et c'est le bootloader (comme GRUB) qui prend le relais pour charger Linux.
Ces étapes bleues constituent la phase "matérielle" du démarrage, avant que le système d'exploitation lui-même ne commence à se charger.
Voici les étapes en orange (Bootloader stage) du processus de démarrage Linux :
1. Bootloader (ex: GRUB) Une fois que le BIOS a transféré le contrôle, le bootloader s'exécute. Il présente souvent un menu vous permettant de choisir quel système d'exploitation démarrer (si vous en avez plusieurs). GRUB est le bootloader le plus courant sur Linux.
2. Initrd Image (Initial RAM Disk) Le bootloader charge une image temporaire en mémoire RAM qui contient les pilotes essentiels et les outils nécessaires pour accéder au vrai système de fichiers. C'est un mini-système Linux temporaire.
3. Virtual Root FS L'initrd crée un système de fichiers virtuel en RAM qui sert de racine temporaire. Cela permet au système de fonctionner même si les pilotes pour le disque dur principal ne sont pas encore chargés.
4. Linuxrc Un script spécial s'exécute dans cet environnement virtuel pour préparer le vrai système de fichiers - il charge les pilotes nécessaires, monte les partitions, et prépare tout pour le kernel principal.
5. Kernel Une fois l'environnement préparé, le kernel Linux principal est chargé en mémoire et prend le contrôle total du système. L'initrd a fait son travail et peut être libéré de la mémoire.
Cette étape orange fait le pont entre le matériel (BIOS) et le vrai système Linux qui va démarrer.
Voici les étapes en vert (kernel stage) du processus de démarrage Linux :
1. Kernel Le noyau Linux principal prend le contrôle complet du système. Il initialise tous les pilotes matériels, gère la mémoire, les processus, et devient le chef d'orchestre de tout le système.
2. Real root FS (Real root File System) Le kernel monte le vrai système de fichiers racine depuis le disque dur (contrairement au système virtuel temporaire de l'initrd). C'est maintenant votre vraie partition Linux avec tous vos fichiers, programmes et données.
3. Init process Le kernel lance le tout premier processus utilisateur appelé "init" (ou systemd sur les distributions modernes). C'est le processus parent de tous les autres - il a le PID 1 et ne peut jamais être arrêté.
4. System daemons Init/systemd lance ensuite tous les services système (daemons) nécessaires au fonctionnement : serveur réseau, gestionnaire de connexion, services de sécurité, etc. Ces programmes tournent en arrière-plan.
À ce stade, Linux est complètement opérationnel et prêt à accueillir les utilisateurs. Le système peut afficher l'écran de connexion ou le bureau selon sa configuration. C'est la phase finale où Linux devient utilisable.